S’il semble bien que la communication avec les esprits des morts soit aussi vieille que l’humanité, le spiritisme moderne a été, lui, élaboré par le Français Léon Hippolyte Rivail (alias Allan Kardec, 1804-1869) à partir de 1855 et édicté dans ses grandes lignes dans un premier ouvrage de 500 pages, Le Livre des Esprits (1857).
A l’instar des grands courants religieux, le spiritisme s’est rapidement exporté hors de ses frontières culturelles d’origine, notamment vers les continents américains et asiatiques.
Au Brésil par exemple, le spiritisme est aujourd’hui suivi avec ferveur par des millions de brésiliens. Allan Kardec y est devenu, d’une façon très « naturelle » pourrait-on dire, le prophète incontesté d’un syncrétisme fédérateur des croyances à la fois ancestrales locales (Indiens d’Amazonie), mais tout autant occidentales chrétiennes (colonisation européenne, notamment portugaise, dès le XVIe siècle), qu’africaines animistes (importation massive d’esclaves du XVIIe jusqu’à la fin du XIXe siècle). Un timbre-poste à l’effigie d’Allan Kardec a été émis au Brésil en 1954.